Métisse cap-verdienne et portugaise, mon enfance s’inscrit dans l’héritage complexe d’une double culture, qui nécessite un questionnement permanent de la place que l’on prend.

La curiosité, la question de l’autre et du corps ont été des signaux sociaux et culturels, reflet de notre histoire en tant qu’individus et en tant que société. Mais aussi objet d’analyse de mon histoire, générant une possibilité de réagir et de développer une expression qui témoigne de moi même.

Me poussant toujours à explorer de nouveaux horizons, à découvrir des traditions, des coutumes et des modes de vie différents. Apprendre des autres et enrichir ma propre identité.

Le corps est devenu un espace de jeu où les frontières entre les individus se brouillent, permettant ainsi le mélange des cultures et des identités.

Le métissage devient alors une prise de risque dans la relation avec l’autre, mettant en question certitudes et préjugés. Ouvrant la voie à des interrogations profondes dans un champ culturel en constante évolution, où le savoir n’est plus une possession mais un échange constant et enrichissant.

L’espace urbain et les lieux de vie et de rencontres étaient cette aire de jeu, où j’étais libre de m’exprimer de partager et d’échanger avec l’autre.

Mon arrivée à Bordeaux, s’accompagne du besoin d’associer mes connaissances à des lieux et des situations institutionnelles du savoir.

Je m’initie d’abord aux danses traditionnelles d’Afrique, avec Ousmane Gallo et par la suite l’afro-contemporain au Centre de danses L’alternative avec Caroline Fabre et Norbert Sénou, et à l’atelier 14 avec Vincent Harisdo,  Andy Scott avec qui je fonde l’association Untendanses en 2014.

Durant plusieurs années, ma curiosité m’amène à chercher différentes formes et styles de danses traditionnelles et contemporaines du continent Africain. Ainsi j’ai approché le travail, d’Auguste et Bienvenu, Elsa Woliiaston, Norma Claire, entre autres.

Le mouvement dansé devient source de recherche, et je glisse vers une pratique de la danse contemporaine avec Julie Oosthoek au Cuvier et ensuite à la Manufacture CDCN, où je découvre le travail et processus de création de différents chorégraphes.

En même temps je m’engage dans un accompagnement personnel au Butô, avec Naomi Mutoh (Cie Medulla), pendant deux ans.

Cette quête et besoin de mouvement me conduisent à découvrir la danse thérapie. Et à me former chez Irpecor, avec Benoît Lesage et Angela Loureiro.

Dans cette formation j’ai eu l’occasion de travailler avec des professionnels venant de différents horizons ayant en commun un travail holistique du corps.

J’ai découvert la puissance du mouvement comme un moyen de communication profond avec soi-même et avec les autres.

Mon travail s’appuie sur des connaissances du champ artistique, psychocorporel et psychopathologique destinées à l’accompagnement d’un cheminement vers un mieux-être du sujet. 

À côté du travail autour du corps et du mouvement, j’ai obtenu un certificat en Arts graphiques à Lisbonne et par la suite un bac+2 en Conception Multimédia au CESI à Bordeaux. Ce qui participe à l’association d’autres modes de pensée et territoires de réflexion.

Je défends une pratique artistique pour tous, engagée dans la question du vivant et de la condition humaine. Un art qui reste à l’écoute du monde et du divers.

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